Contrairement à l'angoisse mobilisatrice de ressources internes et libératrice, la peur est un stress paralysant. La personne atteinte ne peut pas la maîtriser. La peur "étouffe" la personne, elle détruit chez elle toute envie d'agir et de réussir. C'est alors que la personne a la désagréable impression de ne plus pouvoir vivre réellement la situation, et de n'avoir aucun contrôle sur les événements.
Sous le coup de ce "mauvais" stress, la personne risque de perdre ses moyens, ou bien, si elle est interrogée, de répondre n'importe quoi, de façon précipitée ou irréfléchie.
Comment peut-on alors faire sortir la personne de ce cette peur qui n'a que des effets néfastes? Tout simplement en transformant cette peur en angoisse.
Quel éclairage la gestion mentale® peut-elle nous apporter pour que la peur devienne angoisse?
La personne en proie au stress paralysant évite de se donner des images mentales de la situation dans laquelle elle sera interrogée, tout simplement parce que ces images lui sont désagréables. Or on a évoqué dans le paragraphe "l'angoisse : le bon trac" que le moteur de la réussite est le fait de se fabriquer des images mentales de la réussite et des moyens d'y parvenir.
Or, la personne empreinte à ce stress paralysant ne peut pas évoquer la situation dans sa tête dans un projet d'avenir:soit elle se refuse de la voir, soit elle la voit en tant que image fixe représentant son échec.
Vu que la peur engendre un refus de penser, Antoine Payen de la Garanderie propose de redonner aux images mentales leur mobilité. Il faut pour cela que la personne envahie par la peur évoque d'autres situations que celles où elle est en échec, même si ces situations peuvent paraître absurdes en premier lieu. Par exemple, pourquoi ne pas imaginer que la personne quitterait la classe si elle était interrogée? Ou bien imaginer que la personne réponde dans une langue étrangère comme l'anglais? L'humour et la détente sont, selon Mr de la Garanderie, excellents pour la santé émotionnelle des évoqués. Le plus important, c'est que la personne soit en face de plusieurs pistes pour remplacer son évocation( =image) mentale fixe par une panoplie d'images mentales différentes. L'idée, c'est de permettre à la personne d'envisager, par une série d'images mentales, une hypothèse de réussite (répondre superbement bien au prof, écrire sans problème une dissertation dans le sujet d'examen....). Une fois cette hypothèse formulée, il faut permettre à la personne de s'en donner des images mentales précises, qui peuvent être visuelles, verbales auditives,....
Cette image mentale va engendrer une angoisse chez l'apprenant, et le tour est joué! En effet, c'est grâce à l'angoisse que la personne peut se créer un projet mental de réussite et ainsi effectuer les gestes mentaux nécessaires à l'apprentissage de ses cours, dans ce projet de réussite!
"Plus on se prépare à une échéance en s'en donnant des images mentales, plus on entre dans son angoisse, plus on est apte à accueillir l'imprévu.Pour éviter de subir la peur, acceptons aujourd'hui l'angoisse en nous donnant un projet mental de réussite pour demain."-Antoine de la Garanderie